L’EXPOSITION DALÍ : UN INCONTOURNABLE DE L’ÉTÉ 2019 Á MONACO

Avec sa grande exposition estivale consacrée à Salvador Dalí, le Grimaldi Forum de Monaco offre un aperçu fascinant de la vie prolifique de l’artiste, mettant en avant ses multiples influences et la place de son œuvre dans l’histoire de l’art.

Avec sa grande exposition estivale consacrée à Salvador Dalí, le Grimaldi Forum de Monaco offre un aperçu fascinant de la vie prolifique de l’artiste, mettant en avant ses multiples influences et la place de son œuvre dans l’histoire de l’art.

Les résidents de Monaco attendaient avec impatience l’exposition de l’artiste : « Dalí, Une histoire de la Peinture ». Elle marque le 30e anniversaire de la mort de l’artiste et présente environ 100 peintures, dessins et photographies de 1912 à 1983, répartis sur 14 sections. La plupart proviennent de la Fondation Gala-Salvador Dalí à Figueres et du Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía à Madrid.

Si vous êtes à Monaco cet été cette exposition est incontournable. Très bien agencée, elle commence par les premières peintures impressionnistes de Dalí. Beaucoup de ses premières œuvres dépeignent les paysages de Cadaqués, le village de la Costa Brava près de Figueres, où l’artiste est né en 1904. Dalí le considérait comme l’endroit le plus beau du monde et il figure dans bon nombre de ses tableaux les plus célèbres, dont « Le Spectre de l’Appel Érotique », que l’on peut découvrir dans cette exposition.

INFLUENCES AVANT-GARDISTES

Dans la deuxième partie de l’exposition Dalí, le commissaire monégasque Montse Aguer Teixidor, directrice des musées Dalí, a souligné l’influence des mouvements artistiques avant-gardistes européens. Parmi eux figurent les premières peintures de Dalí influencées par le cubisme, dans lesquelles il utilisait une palette plus subtile de sienna, d’olive, de noir et de blanc. Les sujets des peintures ne sont pas complètement déconstruits et des techniques artistiques traditionnelles telles que la perspective sont visibles dans des œuvres telles que « Pierrot Jouant de la Guitare ». Des œuvres de la période où l’artiste s’est aventuré dans l’abstraction en 1928 sont également exposées, révélant des influences d’artistes tels que Joan Miró et Jean Arp. Bien que Dalí ait peut-être été d’accord à l’époque avec la déclaration de Miró « Je veux tuer la peinture! », il n’a pas tardé à se tourner vers le surréalisme, un mouvement mené par André Breton.

LE SURRÉALISME

C’est à ce moment-là, en 1929, que Dalí a rencontré Gala, la femme du poète français Paul Éluard, l’un des fondateurs du mouvement surréaliste. Gala a quitté Éluard pour Dalí, avec qui elle a passé le reste de sa vie. Leur relation personnelle et artistique devait avoir une influence profonde sur le travail de Dalí.

À cette époque, Dalí a commencé à mettre en œuvre une méthode paranoïaque-critique. Il l’a décrite comme « une méthode spontanée de connaissance irrationnelle basée sur l’objectivité critique et systématique des associations et des interprétations des phénomènes délirants ».

Pour le dire plus simplement, il a permis à son esprit de visualiser des images dans son travail et les a ensuite incorporées. Cela a donné lieu à une image double ou multiple, qui pouvait être interprétée de différentes manières.

La section « Le Sanctuaire surréaliste » de l’exposition Dalí à Monaco se concentre sur cette période, qui a coïncidé avec l’émergence du côté excentrique de l’artiste. Plusieurs photos exposées en témoignent, dont une qui le montre donnant une conférence en portant une combinaison de plongée.

Dans la deuxième partie de l’exposition dalí, mme montse aguer teixidor, directrice des musées dalí, a mis en évidence l’influence des mouvements artistiques européens d’avant-garde

DE LA CÔTE D’AZUR Á L’INFLUENCE DES VIEUX MAÎTRES

« Dalí: Une histoire de la peinture » explore également la polyvalence créative de l’artiste, montrant ses dessins de décors et de costumes ainsi que son architecture. Une petite section retrace le séjour de quatre mois de Dalí et Gala à la villa de Coco Chanel à Roquebrune-Cap-Martin, à côté de Monaco, en 1938. Alors que la Seconde Guerre mondiale approchait, Dalí a peint des œuvres troublantes telles que « L’Énigme d’Hitler » et « Les Violettes Impériales », qui figurent parmi les expositions.

La guerre a poussé Dalí et Gala aux États-Unis, où ils ont vécu de 1940 à 1948. En plus de travailler avec Alfred Hitchcock sur les séquences de rêve de « La Maison du Docteur Edwardes », et avec Walt Disney pour « Destino », Dalí, sous l’influence de Gala, a commencé à s’inspirer des artistes de la Renaissance avec des peintures comme « Leda Atomica ».

D’autres parties de l’exposition se concentrent sur l’influence de l’art américain des années 1960 et 1970, ainsi que sur la peinture tridimensionnelle de l’artiste. La section « Essentiellement Dalí » examine ses dernières œuvres, qu’il a peintes au début des années 1980. Gala est omniprésente dans son retour aux références classiques. À sa mort en 1982, une vision tragique du monde s’exprime dans des œuvres telles que « Le Lit et les Deux Tables de Chevet Attaquant Férocement un Violoncelle ».

Avec cette exposition de Salvador Dalí, le Grimaldi Forum de Monaco offre aux visiteurs la chance d’admirer l’héritage d’un grand artiste qui a absorbé les influences de l’histoire de l’art.

« Dalí: Une histoire de la peinture » se termine le 8 septembre 2019.

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